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La terre de nos cultures

Dernière mise à jour : 3 janv. 2023

Où planter nos arbres si nos terres ne sont plus fertiles ? Et au-delà des questions de réduction de la pollution, comment l’humain peut-il subsister sans manger ?


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Une question essentielle : la terre de nos cultures. D’après les Nations Unies (rapport de l'OCDE/FAO) il ne reste que 60 ans de fertilité à nos sols! Et le paradoxe, c'est que sans terre cultivable, nous pouvons mettre en place toutes les mesures du monde pour préserver l’environnement, il n’y aura aucun impacts réels. Alors oui, la question des sols arables est en effet une question centrale. Si les grands arbres peuvent retenir jusqu'à 5,4 tonnes de CO2 par an limitant les dommages causés par la main de l’homme, où planter nos arbres si nos terres ne sont plus fertiles ? Et au-delà des questions de réduction de la pollution, comment l’humain peut-il subsister sans manger ?


Aujourd'hui, l'érosion des sols participe à plusieurs grands problèmes environnementaux qui perturbent la planète avec des impacts au niveau de la biodiversité, la désertification et la pollution des eaux. Alors rappelons-nous à l’essentiel et des travaux réalisés par l’Université de Nice au sujet de la dégradation des sols dans le monde :


« Le sol est une fine couche de matières minérales et organiques qui permettent la rétention et la circulation de l'eau et de l'air à la surface de la Terre. Cette fine couche, dont l'épaisseur varie de quelques cm à quelques m, fait vivre pratiquement toutes les formes de vie de la planète. Le sol est une ressource « non-renouvelable » qui, lorsqu'il subit une forte érosion, est perdu à l'échelle de millénaires. »


Et oui tout provient de notre terre ! Et d’après le rapport de l'OCDE/FAO « l'agriculture utilise près de 40 % des terres de la planète » et donc pour répondre à nos besoins vitaux. Soulignons aussi que nous consommons bien plus que de raisons amenant à une surproduction et dont nombres de nos excédents alimentaires finissent à la poubelle! Et pendant ce temps, 25000 personnes meurent de faim chaque jour soit 2083 chaque heure ! Action contre la faim a longtemps alerté l’opinion publique avec, souvenez-vous, cette campagne choc : « une personne meurt de faim toutes les 4 secondes ! ». Et certaines images avaient révolté quelques âmes. Mais qu’ est ce qui est le plus dérangeant, le nombre effectif de personnes mourant de faim ou nos poubelles illimitées sans système de recyclage efficient et nos modes de consommation ?


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Il y a plus de 15 ans le documentaire We feed the World ou le Marché de la faim narrait déjà les ravages de nos industries alimentaires. Et si depuis de nombreuses organisations ont émergé récupérant les invendus pour les redistribuer aux plus démunis, il semble que ce ne soit pas suffisant.


Cette méga industrialisation mène à un autre problème d’actualité et tabou, celui du suicide des exploitants et des salariés agricole sous pression. En France par exemple, si le film « Au nom de la terre » du réalisateur Edouard Bergeon (racontant la dépression d’un éleveur interprété par Guillaume Canet pris dans la spirale du surendettement) a permis de lever le silence, on dénombre toujours en moyenne un décès par jour dans l’hexagone.


Et notons qu’en l’espace de deux décades, ce sont près de 300 000 exploitants et salariés agricoles qui se sont donnés la mort dans le monde. Les difficultés financières récurrentes et le peu de soutien de la profession amènent beaucoup à passer l’arme à gauche. Quand d’autre part, les conditions d’exploitation sont soumises à des diktats de multinationales qui s’approprient les sols et les rendant infertiles, parce que les politiques en place le permettent. C’est une triste réalité. Enfin, on a pu se réjouir il y a quelques années quand le géant Monsanto (après son rachat par Bayer) fut aligné par la Cour Pénale Internationale pour écocide et condamnée. Il etait temps! Mais est-ce suffisant ?


Si les questions de surproductions alimentaires, de conditions d’exploitation des sols et des conditions de vies des exploitants se posent, il va de soi que nous avons une large responsabilité en tant qu’individu, consommateur, citoyen et eu égard à nos modes de vie. Voyons cette responsabilité comme un immense pouvoir parce que nous avons toujours le choix. Alors faisons les bons choix car sans cela, à ces chiffres alarmants nous pourrons bientôt ajouter le nombre de famines à venir et la recrudescence des exodes.


Et les droits environnementaux de nos enfants dans tout ca ?


Enfin, en attendant et comme prévu, j’ai participé à la réunion « faire progresser les droits environnementaux des enfants » organisée le 23 février dernier par le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies dans le cadre de son Observation générale. Un rendez-vous qui a réuni des jeunes militants, des responsables des Nations Unies et les gouvernements pour évaluer la meilleure manière de contribuer et d'améliorer les normes internationales sur les droits environnementaux des enfants. Les participants ont été invités à répondre à cette question :

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De nombreuses propositions ont été émises et certes, toutes les réponses sont importantes. Mais à ce niveau, il me semble également nécessaire de faire la distinction entre les questions environnementales et d'ordre civiques. Quand d’autre part, ne passons-nous pas à côté d’une question centrale ?



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Sur près de 500 participants je suis la seule à avoir posé la question de la fertilité des sols. Et parce que oui, sans mesure concrète à ce niveau, comment assurer l’avenir de nos bambins?


Rappelons nous que « La fertilité du sol est le socle de la société et un facteur prédominant dans l'évolution d'une civilisation et de sa richesse. ». Sans cela c’est simple, il n’y a pas d’humanité!


Enfin, heureusement que nous sommes la clef du changement et que le pouvoir est entre nos mains ;) Et maintenant que vous avez pris conscience de la situation je vais finir sur une sur une note positive et vous présenter le projet Save Soil et un beau mouvement Conscious Planet.

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Ce mouvement a été initié il y'a 24 ans par Sadhguru, un sage baroudeur empli d’humour et de poésie et que j’ai présenté lors d’une précédente vidéo réalisée sur le Inner & Extern Management. Couscious Planet rassemble de nombreuses personnes dans le monde parmi lesquels des activistes, des politiques, des experts, des citoyens adultes et enfants, des sportifs, des acteurs, des journalistes, etc. Tous se mobilisent pour que soit considérée la question des sols arables à tous les niveaux.


Actuellement Sadhguru réalise une tournée internationale avec l’objectif de parcourir 30000kms en 100 jours et ce, afin de sensibiliser l’opinion publique et nos politiques sur la question de la fertilité de nos sols. J’ai participé à l’événement de Londres le week-end passé et réunissant près de 6000 personnes ! Impressionnant, tout comme le sage homme et pour lequel j’éprouve un immense respect car au-delà des mots qu’il manie avec humour et dextérité, il met en œuvre des actions concrètes pour cette planète et le sort de l’humanité.




Et comme le dit si bien Sadhguru : « Si vous voulez dire je t’aime à vos enfants, dites : Save Soil- Sauvez la terre - car vous assurez leur avenir en même temps ! ». En effet et n'est ce pas là une merveilleuse preuve d’amour? Qu'on se le dise alors.


Seul, nous ne pouvons rien ou peu mais ensemble nous pouvons bouger les lignes et j’ajouterai assurer l’avenir de nos enfants. Et sans une terre fertile c’est l’humanité entière qui est vouée à l’échec. Cette situation n’est pas irréversible mais dépend de notre capacité à nous mobiliser et à mettre en œuvre des actions aujourd’hui.


Comment? Parlez-en autour de vous, partagez cet article ou rejoignez Conscious Planet par exemple.


Nous avons toujours le pouvoir de changer les choses pour un mieux et au-delà de souhaiter le meilleur à nos enfants, œuvrons concrètement pour que ce le soit vraiment :)


Au plaisir des mots,

Jennifer Traore




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Quelques sources :


Conscious Planet – Save Soil : https://consciousplanet.org/

Facebook & Instagram: @consciousplanetmovement


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Dossier « La dégradation des sols dans le monde » par l’Université de Nice Sophia Antipolis

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Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture

Portail d infirmation : https://www.fao.org/soils-portal/fr/


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Documentaire We Feed the World : https://www.youtube.com/watch?v=qPNovoWxlSo

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Article Terre.net : L’agriculture utilise près de 40% des terres de la planète


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