S’unir pour les droits environnementaux des enfants
- wjfrequencies

- 19 févr. 2022
- 9 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 janv. 2023

Comme prévu, j’ai répondu à la consultation globale du Comité des droits de l’enfant des Nations Unies dans le cadre de son Observation générale pour rappeler à tous les Etats membres et ses acteurs, l’obligation et la nécessité, aujourd’hui plus que jamais, d’assurer la protection de nos enfants face aux changements climatiques. Et face à ce qui est qualifié de "triple crise planétaire", à savoir, la pollution, la disparition de la biodiversité, le déclin rapide de la nature. Sans doute l’occasion à terme, d’appuyer ou d’implémenter de nouvelles actions plus respectueuses des droits de l’enfant et de l’environnement.
Ci-dessous, un aperçu de mes réponses. Je n’ai répondu à toutes les questions et vous comprendrez pourquoi en me lisant. Certaines dépassent mon entendement quand je pense aux moyens dont nous disposons, d’autant à notre époque, d'autres sont très techniques quand d’autre, ça me ramène directement à une question centrale, notre responsabilité en tant que parents, citoyens, acteurs de la société civile et politiques.
La prochaine réunion se déroule le jeudi 23/02 prochain et à laquelle je participe. Un rendez-vous qui réunira des jeunes militants, des responsables des Nations Unies et les gouvernements et évaluer la meilleure manière de contribuer et d'améliorer les normes internationales sur les droits environnementaux des enfants. La réunion est ouverte à tous, vous trouverez le lien en fin d’article.
Une autre réflexion par rapport à l’objet de ce meeting : « faire progresser les droits environnementaux des enfants ». ? Je me perds un peu et j'aimerai savoir ce que l'on entends précisément par "droits environnementaux des enfants" sans avoir à faire des études de droits. Si je saisis mieux le terme aujourd'hui, ne devrions- nous pas simplement respecter les droits des enfants et respecter l'environnement?
Dans tous les cas, il est plus qu’important d’avoir une bonne compréhension des termes, de la sémantique et histoire de rendre ces réunions plus accessibles. Certainement que ça permettrait une plus forte mobilisation et faciliterait l’atteinte d’objectifs communs in fine.
Enfin, je reste positive en espérant que ça aboutira à des mesures concrètes dont une meilleure articulation des actions en faveur des enfants et de l'environnement mais aussi une meilleure attribution des financements. Je suis aussi reconnaissante d’avoir eu l’occasion de m’exprimer et de partager ces quelques lignes, réflexions et idées. Je vous invite à vous exprimer également.
En vous souhaitant une bonne lecture et nota bene : la force étant dans les échanges, surtout apportez vos commentaires et partagez vos réflexions.
D'ici là, le plein de bonnes énergies et un excellent week end!!
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Impacts environnementaux sur les enfants. Quels sont les principaux impacts du changement climatique, de la pollution et de la perte de nature et de biodiversité sur la vie des enfants?
J’ai peine à croire que l’on puisse encore se poser cette question. Le principal impact du changement climatique, de la pollution et de la perte de nature et de biodiversité sur la vie des enfants est que nous les mettons en danger et les privons tout simplement d’un avenir.
En tant que citoyens, adultes, parents , responsables, nous devons prendre action. Le devoir de s’informer et d’élever les consciences est une première étape et ce afin de pouvoir prendre part à l’action. Le devoir de protéger les enfants est une obligation à laquelle ni les Etats membres, ni les citoyens peuvent se soustraire. Chacun doit pleinement contribuer. Nous connaissons la situation et pourtant ne prenons la mesure de l’urgence. Pour moi, ne rien faire équivaut à la « non-assistance à enfant en danger ».
Dans la dernière étude réalisée par l’UNICEF conjointement avec le mouvement international Fridays for Future, il est établi que quasiment la moitié des 2,2 milliards d’enfants dans le monde vit dans 33 pays classés « à très haut risque ».
Selon l’Indice des risques climatiques pour les enfants (IRCE) publié par l’UNICEF :
- 240 millions d’enfants sont fortement exposés aux inondations côtières ;
- 330 millions d’enfants sont fortement exposés aux inondations fluviales ;
- 400 millions d’enfants sont fortement exposés aux cyclones ;
- 600 millions d’enfants sont fortement exposés aux maladies à transmission vectorielle
- 815 millions d’enfants sont fortement exposés à la pollution au plomb ;
- 820 millions d’enfants sont fortement exposés aux canicules ;
- 920 millions d’enfants sont fortement exposés aux pénuries d’eau ;
- 1 milliard d’enfants sont fortement exposés à des niveaux extrêmement élevés de pollution atmosphérique
On sait aussi que 99 % des décès attribués aux changements climatiques surviennent dans les pays en développement et que 80 % concernent des enfants. »
Faut-il donc continuer d’aligner tous les dommages collatéraux avant d’agir alors que nous connaissons les causes premières du réchauffement climatique ? Cela équivaut à tendre un verre d’eau à un mourant en lui demandant de venir le chercher de l’autre côté du parc, non?!
· De quelles manières les réponses à ces crises environnementales sont-elles également susceptibles d'affecter négativement les enfants (par exemple, les déplacements forcés, l'augmentation des prix des aliments ou de l'énergie)?
Encore une fois, les statistiques de l’IRCE qui reposent sur deux piliers centraux : 1) l’exposition aux aléas, chocs et stress climatiques et environnementaux ; 2) la vulnérabilité des enfants, démontrent que :
- L’accès insuffisant aux services essentiels tels que la santé, la nutrition, l’éducation et la protection sociale rend les enfants particulièrement vulnérables
- Les enfants sont plus susceptibles que les adultes de mourir de maladies dont l’incidence risque d’être amplifiée par les changements climatiques, telles que le paludisme et la dengue.
- Que ce contexte entraîne une crise de l’eau, une crise sanitaire, une crise de l’éducation, une crise de la protection ainsi qu’une crise de la participation. Elle menace la survie même des enfants. Autant de conséquences par lesquelles la crise climatique porte atteinte aux droits des enfants, tels qu’ils ont été définis dans la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies.
Bref.
· Comment faire appliquer plus efficacement l'obligation des États de remédier aux dégâts environnementaux au-delà de leurs frontières nationales, qui violent les droits de l'enfant?
Pour commencer, est-il juste possible que les Etats renforcent leurs mesures de protection des enfants dans leur pays respectif ? Et ce, par la mise en place de mesures efficientes assurant véritablement le respect de leurs droits ? Pour le reste, j’ai une autre proposition.
« La seule solution à la crise climatique sur du long terme est la réduction des émissions à des niveaux sûrs pour atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 et ainsi maintenir un rythme permettant de limiter le réchauffement à 1,5 °C maximum ». Dixit la dernière étude de l’UNICEF. C'est un peu loin l'an 2050, n'est ce pas ??
Alors asseyez-vous relax, j’ai une une belle proposition! Autorisez-vous juste à y croire.
Ne serait-il pas merveilleux de créer une Brigade Internationale pour la protection Efficiente des droits de l’Enfant et de l’Environnement (ou la BIEEE) qui permettrait d’agir en parallèle et/ou en appui aux États et impliquant :
- les Organisations de protection des droits de l’Enfant intervenant sous mandat des NU, des ONGs, et des acteurs de la société civile dans les domaines concernés.
Avec pour innover, l’implication directe de toutes les organisations financières, dont :
- Les Institutions de Brettons Woods (BRI, FMI et BIRD, BCE ou autres institutions financières : BCE , BRI ; BEI ; BEI ; Banque islamique de développement ; Banque nordique d'investissement
- Les Banques de développement régionales telles que : BID - BAD - BAsD - BERD - BDCE -BOAD - BDEAC
- Les contrôleurs des marchés financiers comme l'Autorité des marchés financiers (AMF) en France et au Québec, ou encore la SEC aux États-Unis, ou plus encore le Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM) au Maroc.
- Les Agences - Institutions de développement bilatérales telles que : la Banque de développement des Pays-Bas (Nederlandse Financierings-Maatschappij voor Ontwikkelingslanden) basée à La Haye, la banque allemande de développement DEG Deutsche Investitions- und Entwicklungsgesellschaft, l’Agence française de développement ou la Caisse des dépôts.
La BIEEE serait un beau consensus international pour assurer le futur de nos enfants et de la planète et interviendrait sous mandat des NU avec comme objectifs de :
- Vérifier l’application effective des mesures déjà existantes et non appliquées au niveau de la protection des droits de l’enfants et de l’environnement et ce dans tous les Etats membres en priorité.
- Sanctionner les Etats qui ne respectent pas leurs obligations et s’il faut, directement les plus grands pollueurs, les multinationales, les entreprises, etc. avec au-delà d’une lourde amende prélevée sur les bénéfices, un gèle direct des imports-exports voire même de l’activité.
- De réattribuer les financements à des actions de protection des droits de l’enfant à commencer par les plus vulnérables et dans les pays les plus touchés et en parallèle de favoriser les actions de protection de l’environnement. Nota bene : et ce, peut-être après avoir revu la politique d’Aide au développement et assuré un meilleur rééquilibrage des aides allouées;).
· Quelles sont les principales lacunes et priorités stratégiques pour renforcer la coopération et l'assistance internationale, dans le contexte des droits de l'enfant et de l'environnement dans le but de contribuer à la création d'environnements plus sûrs et plus sains pour les enfants d’autres pays?
Principale lacune : La volonté ! Les solutions existent, il faut avoir les moyens de sa politique.
- Quelles sont les implications concrètes des droits de l'homme à un environnement sûr, propre, sain et durable pour les droits protégés par le CRC des Nations Unies? Pourriez-vous fournir des exemples (positifs) de la manière dont le droit de l'enfant à un environnement sain a été reconnu et mis en œuvre aux niveaux international, régional ou national?
Avec plaisir :)
1. Save the Children
Défend les droits et l’intérêt supérieur des enfants dans le Monde en intervenant auprès des plus vulnérables.
7 champs d intervention : Survival - Learning - Protection - Emergencies - Advocay and Campaign - Climate crisis
Avec un staff de 25000 personnes dans près de 122 pays, ils répondent aux situations d’urgence, propose des programmes de développement innovants et s’assure que les enfants soient entendus à travers les actions qu ils développent pour construire un meilleur avenir pour et avec les enfants.
2.Surf Rider Foundation
Actions pour la préservation de la biodiversité et du littoral et intervient auprès de tous les acteurs de la société (citoyen, secteur privé, secteur public)
3 thématiques principales : Education et sensibilisation - Plaidoyer Politique et Expertises Scientifique et Juridique
Immense réseau et antennes bénévoles, qui au travers de ses actions que cible l’ensemble des publics : citoyens, élus, salariés, étudiants, scolaires pour contribuer à l’évolution des comportements et des pratiques.
3.FRENE
Réseau national de l'EEDD. Association agréé 'protection de la nature', association jeunesse éducation populaire et reconnue d’intérêt général et pilote un réseau Français d’éducation à l’environnement.
Quelques activités phares : Eco-Parlement des Jeunes , Tableau de Bord, observatoire de l’EEDD, Éducation en santé-environnement, Outil de sensibilisation au tri des emballages métalliques et générateurs d’aérosols , création de dispositifs pédagogiques de sensibilisation, outil de maraudage pédagogique sur l’eau, entre autre.
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4. Et d'autres actions menées par des jeunes :
Fridays For Future : Mouvement de grève mondial organisé pour le climat et initié par Greta Thunberg en 2018. L'objectif du mouvement est d'exercer une pression morale sur les décideurs politiques, de les amener à écouter les scientifiques, et d'agir pour limiter le réchauffement climatique. Le succès des Fridays for Future Strikes en chiffres : de 1 à presque tous les pays en un peu plus d'un an avec la participation de millions de personnes dans le Monde.
Association de jeunes « Lal Sabuj Society » (Bangladesh) permet aux jeunes et en particulier aux enfants vulnérables aux effets des changements climatiques dans les régions côtières, de s’adonner au journalisme.
Nkosilathi Nyathi (Zimbabwe) jeune activiste , Ambassadeur des jeunes de l'UNICEF pour le climat au Zimbabwe en 2015, Ambassadeur de la jeunesse pour Greenline Africa depuis 2014.
Mitzi Tan porte-parole du mouvement des jeunes pour le climat aux Philipinnes.
Democracy Now's youtube channel : Uproot the System: Filipina Activist Mitzi Tan on How Capitalism & Colonialism Fuel Climate Crisis : https://www.youtube.com/watch?v=VXtgUyqq_-w
Enfin, le réchauffement climatique est principalement dû à l’activité humaine. A notre ère et d’autant avec les moyens d’étude, d’analyse, de communication dont nous disposons et les nombreuses alternatives existantes, nous peinons à informer, conscientiser l’humanité et à poser des actions efficaces pour protéger nos enfants.
Une autre question se pose alors, méritons-nous nos enfants et cette Terre mère sur laquelle on s’essuie les pieds. ?
N’oublions pas les futures générations, nos enfants et nos devoirs ! Faisons en sorte que leur combat soit le nôtre d'autant quand nous avons une grande part de responsabilité en tant qu'adulte.
Et comme le disait Stéphane Hessel "Ne nous résignons pas! Réveillons notre capacité d'indignation". Il avait déjà bien raison.
Et j'ajouterai : agissons !
Au plaisir des mots,
Jennifer Traore
---- Sources & Références----
Obsevation Générale : Comité des droits de l’enfant des Nations Unies
o Etude de l’UNICEF : présentation de l’Indice des risques climatiques pour les enfants
o Site@ UNICEF et actions : https://www.unicef.org/globalinsight/environment
o LSA Green (France) - Article « Développement durable et RSE : ce qu'en pensent vraiment les enfants »
o Le Devoir (Québec) – Article « Faut-il cesser de faire des enfants pour sauver le climat? »
o Défenseurs des droits République Française : RAPPORT 2020 CONSACRÉ AUX DROITS DE L'ENFANT : " PRENDRE EN COMPTE LA PAROLE DE L'ENFANT : UN DROIT POUR L'ENFANT, UN DEVOIR POUR L'ADULTE
Et pour ne citer que quelques sources.

![TODAY’S THE DAY! I LIGHT UP MY FIRE 🚀 [ENGLISH VERSION]](https://static.wixstatic.com/media/4947ed_13759993980f47038257879f57569fee~mv2.jpg/v1/fill/w_980,h_886,al_c,q_85,usm_0.66_1.00_0.01,enc_avif,quality_auto/4947ed_13759993980f47038257879f57569fee~mv2.jpg)
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